La réglementation
du permis à points
La réglementation
du permis à points
La réglementation
du permis à points
Généralité : le permis
En France, le permis de conduire adopte une forme spécifique. La législation qui a en charge le permis de conduire évolue constamment.
L’obligation d’être en possession du permis de conduire sur les routes de France date de 1922 et depuis, suite aux réformes son fonctionnement en a été modifié. En 1992, le permis à points est mis en place, suite à l’application de la loi du 10 juillet 1989. En 2000, c’est au tour du permis probatoire de faire son apparition dans le but, notamment, de diminuer les accidents mortels des jeunes conducteurs. De plus, depuis 2013, le format carte remplace le format papier rose du permis de conduire.
Le permis de conduire s’obtient pour une durée illimitée. Néanmoins, la perte de points liée à des infractions n’est pas toujours connue et la gestion du nombre de points restant n’est pas toujours facile. Pour avoir connaissance du solde de vos points, vous pouvez les consulter sur le site télépoints : https://www.telepoints.info, puis si nécessaire assister à un stage de sensibilisation à la sécurité routière.
Pour information, en cas de perte, vol ou détérioration de votre ancien permis, l’utilisation de l’ancien formulaire Cerfa n’est plus d’actualité. Vous devez effectuer une demande directement sur le site du gouvernement.
La règle des 10 ans :
Si vous ne parvenez pas à récupérer vos points, parce que vous commettez à chaque fois une nouvelle infraction dans les délais accordés, vous pouvez les récupérer au bout de 10 ans. Toutefois, il doit uniquement s’agir de points retirés du fait de contraventions de 1ère, 2ème, 3ème ou 4ème classe.
Les classes d’infractions peuvent être consultées sur : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1685.
La dernière solution mise en place par le gouvernement consiste à suivre un stage de récupération de points. La durée est de 2 jours consécutifs. Pour pouvoir y assister, il faut avoir au minimum 1 point sur votre permis de conduire.
Suivant le barème en vigueur, une infraction au code de la route peut entraîner la perte d’un ou de plusieurs points. Vous pouvez récupérer automatiquement vos points perdus, il faut respecter un délai variable sans commettre de nouvelles infractions.
Pour les consulter, vous pouvez vous rendre sur : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1685
Il existe différents délais qui varient en fonction de la gravité des infractions :
Une contravention de 1ère, 2ème ou 3ème classe impose un délai de 6 mois et 2 ans (sans infraction)
Une contravention de 4ème ou 5ème classe impose un délai de 3 ans (sans infraction)
Dans le cas d’un solde de point nul, il vous sera toujours possible d’assister à un stage à condition de ne pas avoir réceptionné la lettre 48 SI en recommandé AR, vous informant de restituer votre permis de conduire, car une fois celui-ci rendu, vous ne serez plus en mesure d’assister à un stage de récupération de points.
ATTENTION : Si vous attendez la lettre 48 SI en recommandé AR, laissez-la repartir à la poste, faites un stage très rapidement puis récupérez impérativement cette lettre avant qu’elle ne retourne en préfecture, soit avant le délai imparti de 14 jours dès réception du récépissé, sinon le stage ne sera pas validé !
Les moyens utilisés ont pour seul objectif de réduire le nombre d’accidents. Dès lors, les sanctions mises en oeuvre par le gouvernement sont de plus en plus dures envers la conduite en état d’ivresse, les drogues, les excès de vitesse, les comportements dangereux en tous genres. Le respect du Code de la route est primordial, suivre ses évolutions également. Assurez-vous de respecter la réglementation.
Stages
agréés par lapréfecture
COMMENT
RÉCUPÉRER SES POINTS ?
Il existe 2 possibilités :
Le stage de récupération de points
Le respect des délais d’attente.
Le stage de récupération de points
Le stage s’opère sur 2 jours consécutifs et a pour but de sensibiliser les conducteurs infractionnistes. Il permet de récupérer 4 points et ne peut se faire que tous les 1 an et 1 jour.
4 situations peuvent vous amener à suivre ce stage, il peut s’agir d’un stage volontaire ou obligatoire selon les cas.
Voici les différents types de stages selon la situation dans laquelle vous vous trouvez :
- Le stage volontaire ( cas n°1)
- Le stage obligatoire pour les permis probatoires ( cas n°2)
- Le stage composition pénale (cas n°3)
- Le stage peine complémentaire (cas n°4)
Cas n°1 : STAGE VOLONTAIRE
Suite à une ou plusieurs infractions au Code de la route entrainant un retrait de points, il est possible de participer à un stage de sensibilisation à la sécurité routière qui vous permettra de récupérer au maximum 4 points sur votre permis de conduire, dans la limite du capital autorisé (12 points).
Cas n°2 : STAGE PERMIS PROBATOIRE
Ici, la récupération dépendra du capital points sur votre permis de conduire. En effet, le conducteur titulaire du permis probatoire est obligé de participer à un stage de sensibilisation à la sécurité routière, dès lors qu’il a commis une infraction entraînant un retrait de 3 points ou plus, à la suite de quoi il recevra la lettre 48N en recommandé avec AR qui l’informera de l’obligation d’assister à un stage de sensibilisation à la sécurité routière.
Cas n°3 : COMPOSITION PÉNALE ou ALTERNATIVE A LA POURSUITE
Cas n°4 : PEINE COMPLÉMENTAIRE
Concernant ces 2 cas, il y a obligation d’assister à un stage, cependant il ne permettra pas de récupérer des points.
LE DÉROULEMENT DU STAGE
(Le stage se fait sur 2 jours consécutifs, plus précisément en 2 fois 7 heures.
Il est organisé par votre centre 2 jours 4 points, agréé par la Préfecture et encadré par 2 animateurs formés et agréés par le ministère des Transports, dont un(e) expert(e) en sécurité routière et un(e) psychologue. Le but de ce stage consiste à faire prendre conscience de la dangerosité de certains comportements aux commandes d’un véhicule motorisé, notamment en abordant des chiffres de la mortalité sur les routes, des débats ponctués de supports (graphiques, photos et vidéos), des études de cas d’accident, des limites humaines, puis par un diagnostic, l’analyse et la psychologie comportementale du conducteur, en terminant par une phase d’ajustement.
Réglementations
Le Code de la route connaît des variations selon le profil des automobilistes, le permis probatoire est dans un premier temps réservé aux jeunes conducteurs ayant réussi avec succès l’examen du permis de conduire, mais également les nouveaux titulaires du permis obtenu à la suite d’une invalidation ou d’une annulation judiciaire. La période probatoire implique de prendre en compte certaines règles et spécificités, cela depuis la majoration du capital points et l’abaissement du taux d’alcoolémie.
2 durées sont possibles :
- Formation traditionnelle en auto-école (période probatoire de 3 ans)
- Conduite accompagnée et apprentissage anticipé (période probatoire de 2 ans)
Le code 106 qui figure au dos du permis de conduire indique les dates de début et de fin de la période probatoire.
(Par exemple : 106- 26/06/2016 — 26/06/2018)
Le code 105 pour un conducteur dont le permis a été invalidé ou annulé est suivi de la date de début et de fin de la période probatoire.
La spécificité du permis probatoire est qu’il se compose d’un capital de 6 points. Il est majoré tous les ans dans la mesure où l’automobiliste ne commet aucune infraction au code de la route. Le solde de 12 points est atteint à l’issue de la période probatoire.
La durée de la période probatoire dépend de la méthode d’apprentissage :
- 3 ans en cas d’apprentissage traditionnel : ce qui veut dire qu’à la fin de la première année probatoire, 2 points viennent s’ajouter aux 6 points, ainsi qu’à la fin de la deuxième et de la troisième année. Ce qui donnera un capital de 12 points en 3 ans.
- 2 ans en cas d’apprentissage anticipé / conduite accompagnée : ce qui veut dire qu’à la fin de la première année probatoire, 3 points viendront s’ajouter aux 6 points et 3 autres points à la fin de la deuxième année, ce qui donnera un capital de 12 points en 2 ans.
A noter que cette majoration ne peut s’effectuer qu’à la seule condition de ne commettre aucune infraction nécessitant à une perte de points. Vous pouvez consulter votre capital points en ligne sur le site : https://www.telepoints.info/.
Pour prendre connaissance des limitations de vitesse pour les conducteurs en période probatoire, rendez-vous sur le site de l’administration française : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F19460
- Perte d’1 point : vous pouvez le récupérer au bout de 6 mois si aucune autre infraction n’est commise pendant cette période.
- Perte de 2 points : vous pouvez choisir de suivre volontairement un stage de sensibilisation à la sécurité routière, il vous permettra de récupérer jusqu’à 4 points dans la limite des points maximum de votre permis probatoire, dans la limite d’un stage par an.
- Perte de 3 points et plus : vous devez obligatoirement assister à un stage de sensibilisation à la sécurité routière pour récupérer vos points, vous serez informé par la lettre 48N recommandée avec AR, après quoi vous aurez 4 mois pour faire le stage.
- Perte de 6 points au cours de la première année de votre permis probatoire : votre permis perd sa validité pour une durée de 6 mois, ainsi vous ne pouvez plus conduire et assister à un stage ne vous servira plus à rien. Vous devrez repasser le code, puis la conduite. Il vous sera possible de vous présenter aux épreuves sans attendre la fin de la période d’interdiction de conduire.
A SAVOIR : pour les titulaires du permis probatoire, la limite légale du taux d’alcoolémie dans le sang est de 0,2 gramme par litre. Si le taux demeure supérieur à la limite légale, il en coûtera quoiqu’il en soit une perte de 6 points, malgré les sanctions à encourir variables d’un taux à l’autre.
- Les taux égal ou supérieur à 0,2 g/l : moins 6 points sur le permis. Attention, la première année du permis de conduire probatoire, le conducteur perd son permis pour solde nul. Il devra repasser le code et la conduite. Son véhicule sera également immobilisé. En prime, une amende forfaitaire de 135 euros et une suspension du permis pouvant atteindre jusqu’à 3 ans.
- Si le taux dépasse 0,8 g/l : moins 6 points sur le permis. Immobilisation du véhicule, une amende pouvant aller jusqu’à 4500 euros, une suspension ou même une annulation de permis pour une durée de 3 ans et l’interdiction formelle de demander un nouveau permis.
Pour ne pas prendre de risque d’accident et de perte de permis, considérez que la consommation d’alcool ou autres produits psychoactifs est de zéro !
L’annulation judiciaire du permis de conduire résulte d’une sanction prononcée par un juge après une grave infraction au code de la route. Cette dernière implique l’interdiction de conduire. Pour récupérer son permis, il sera nécessaire de le repasser après un délai fixé par le juge.
Il existe différents types d’annulation de permis.
- L’annulation administrative ou invalidation du permis survient lorsque le solde de points et à zéro.
- L’annulation que le préfet peut décider pour des raisons de santé à la suite d’un examen médical (le candidat qui rencontre un problème de santé devra, de sa propre initiative, se soumettre à un contrôle médical).
En ce qui concerne l’annulation judiciaire, elle intervient dans les 2 cas suivants :
- Suite à une infraction grave au Code de la route, c’est le juge qui décidera en complément d’une amende pécuniaire.
- Suite à un homicide involontaire ou de récidive (infraction identique ou assimilée) dans un certain délai, l’annulation du permis de conduire est alors prononcée automatiquement par le tribunal.
Le conducteur dont le permis de conduire a été annulé, à l’interdiction de conduire tous véhicules pour lesquels le permis est obligatoire. S’il ne respectait pas cette interdiction, il peut être puni de 2 ans d’emprisonnement et de 4500 euros d’amende. Une peine complémentaire peut également être prononcée, comme par exemple, la confiscation du véhicule ou l’interdiction de conduire certains véhicules motorisés pour lesquels un permis n’est pas exigé. Après annulation, le conducteur devra passer un contrôle médical et un examen psychotechnique pratiqué par des professionnels désignés et agréés par la Préfecture. Avant de s’inscrire à l’examen, il devra repasser le permis en partie ou en totalité, selon l’ancienneté de son permis et la durée de l’interdiction de conduire.
- Si obtention du permis depuis 3 ans et plus avec une durée de l’interdiction de moins d’un an : le candidat doit repasser uniquement le code à condition de s’inscrire à l’examen dans un délai de 9 mois suivant la fin de l’interdiction de conduire. A défaut, il devra repasser le code et la conduite de chaque permis qu’il possédait avant l’annulation.
- Si obtention du permis depuis 3 ans ou plus avec une durée de l’interdiction d’un an et plus : le candidat doit repasser le code et la conduite de chaque catégorie du permis qu’il possédait avant l’annulation. Il sera également soumis à toutes les obligations du jeune conducteur en période probatoire.
Il existe d’autres risques qui peuvent aboutir au retrait de son permis :
Lors du contrôle par un agent de police suite à une infraction, il est possible de confisquer votre titre de conduite jusqu’à 72 heures maximum. Il s’agit d’une rétention du permis, qui n’est autre qu’une mesure de sûreté destinée à empêcher provisoirement le conducteur de reprendre le volant pour préserver la sécurité des autres usagers. Ce procédé se fait en 3 phases :
- Le contrevenant se fait arrêter au moment d’un accident ou d’un contrôle routier aléatoire.
- Le permis est confisqué en cas de conduite en état d’ivresse (alcoolémie supérieure à 0,8g ou à 0,2g pour les conducteurs en permis probatoire), d’excès de vitesse (supérieur à 40km/h), d’homicide involontaire ou d’emprise de stupéfiant. L’agent donne au conducteur un avis de rétention.
- Le conducteur doit se rendre auprès du service indiqué sur l’avis pour obtenir la restitution de son permis si les faits ne sont pas établis ou prendre connaissance des mesures qui seront prises si l’infraction est confirmée.
Lorsque vous commettez plusieurs infractions au code de la route vous pouvez perdre la totalité de vos points. Si vous avez 0 point, alors votre permis sera invalidé pour une période de 6 mois. La sanction est notifiée par la lettre 48 SI, avec AR. Le contrevenant devra repasser son permis.
L’unique recours pour échapper à l’invalidation du permis est le stage volontaire de sensibilisation, avant de réceptionner la lettre 48 SI afin de récupérer les points, cela permettra de sauver son permis.
La justice dispose compléments de peine pour les conducteurs ayant commis des infractions graves.
Lorsqu’une infraction de grande ampleur est commise, le titulaire du permis de conduire sera sévèrement sanctionné. Il s’agit d’une peine complémentaire. Le juge émettra une décision en fonction de la gravité des événements et de l’intention qui ont conduit à l’infraction. Selon les situations dans lesquelles le conducteur a commis un délit ( blessure involontaire ayant conduit à une incapacité de travail de la victime, taux d’alcoolémie supérieur à 0,8 g/l, délit de fuite, ou excès de vitesse de +40 km/h en ville, à la campagne ou sur l’autoroute).